La cybersécurité est un éternel jeu du chat et de la souris entre les hackers et les entreprises de technologie. Les IA génératives ne sont pas exemptes de ce problème.
Récemment, des chercheurs en cybersécurité ont identifié une nouvelle faille dans des modèles de langage comme ChatGPT et Google Bard, que l’on appelle « Indirect Prompt Injection ». À mon avis, cette découverte pourrait remettre en question la manière dont nous interagissons avec ces intelligences artificielles et les risques que nous sommes prêts à prendre.
Une faille subtile mais redoutable : qu’est-ce que l’Indirect Prompt Injection ?
Lorsque vous conversez avec un chatbot comme ChatGPT ou Google Bard, vous lui posez généralement des questions ou faites des demandes via des « prompts ». Les modèles d’IA ont des mesures de sécurité pour empêcher la divulgation d’informations sensibles ou l’exécution de tâches illicites.
En théorie, tout semble sécurisé. Cependant, cette nouvelle faille, l’Indirect Prompt Injection, permet à un utilisateur malveillant d’insérer des instructions cachées, souvent via un PDF ou une page web, contournant ainsi les mesures de sécurité intégrées.
Personnellement, je trouve que cette faille révèle non seulement une vulnérabilité technique, mais aussi la naïveté avec laquelle nous considérons souvent ces systèmes comme infaillibles. Si cette méthode permet de contourner des mécanismes de sécurité, ça me fait penser à la porte dérobée que nous laissons grande ouverte aux cybercriminels.
Le terrain de jeu des hackers s’agrandit
Avec l’Indirect Prompt Injection, les cybercriminels ont une nouvelle arme dans leur arsenal : vol de données, exécution de code malveillant et manipulation d’informations sont désormais plus accessibles.
Vijay Bolina, responsable de la sécurité de l’information de Google DeepMind, prend cette menace très au sérieux. Selon moi, il est évident que cette faille devient d’autant plus dangereuse avec la connectivité croissante des IA génératives à Internet et à divers plugins.
Je vous conseille donc d’être extrêmement prudent lorsque vous interagissez avec ces systèmes, en particulier pour des requêtes qui impliquent des données sensibles ou des actions critiques. Il est clair que la balle est maintenant dans le camp des entreprises technologiques pour colmater cette brèche.
Quelle suite pour la cybersécurité des IA ?
Il n’y a pas de solution miracle à ce problème, mais Google DeepMind travaille sur des modèles d’IA qui peuvent identifier ce genre d’activités suspectes. En fin de compte, c’est un autre chapitre dans le perpétuel jeu du chat et de la souris entre les experts en sécurité et les cybercriminels. La question qui reste en suspens est de savoir qui sera le plus rapide pour devancer l’autre.
En somme, cette nouvelle faille met en lumière la fragilité des systèmes que nous utilisons quotidiennement. Elle sert de rappel que la cybersécurité est un domaine en constante évolution qui mérite notre attention et notre vigilance.